23 Novembre 2009
Voir: D'abord celon le dictionnaire c'est percevoir des images ou des objets...sans interprétation particulière et c'est d'une façon être en contact immédiat avec le monde.
Regarder: en revanche, c'est selon le dictionnaire s'appliquer à voir,observer.
Donc la différence entre les deux c'est que regarder suppose déjà un apprentissage contrairement à voir et aussi, il y'a plus d'intensité et de profondeur en regardant qui n'existe pas dans le simple fait de voir.
Sachez que notre regard est bel et bien influencer par notre époque, notre classe sociale, notre culture notre éducation....Ainsi, nos réactions, actes, gestes etc... que l'on croyait anodin ne sont donc pas " naturels"
Les occidentaux ont toujours supposés que leur culture était supérieure aux autres puisque celles ci étaient à leur yeux barbares et étranges..
Ces définitions que je juges intéressante, sont tirées de le vidéo que j'ai vu de sur le site suivant : http://bworldconnection.com/BworldConnection-TV.html?idV=140
Je viens de créer ce site pour pouvoir échanger des idées et apprendre au sujet de l'identité du noir et pourquoi cette animosité autour de nous...
C'est en discutant qu'on avance alors discutons...
J'ai réunit ici toutes les explications, témoignages que j'ai pu lire, entendre ou vivre et donne mon avis, les conclussions que j'ai pu en tirer et qui m'ont permit de me faire une idée du pourquoi le noir est encore aujourd'hui marginaliser.
Pourquoi ce malaise persiste t'il?
Je me suis à maintes reprises poser cette questions suite à des évènements etc... et donne ici dans l'introduction, une esquisse de conclusion que je développerais plus tard , mais ce que je peux déjà vous dire c'est que ce malaise resentie par les nôtres vient d'un rejet conscient ou inconscient de notre identité propre.
Ne vous étonnez pas de me voir reprendre les idées émises par MME Juliette Smeralda car en faisant mes recherches et ayant beaucoup lu je suis arrivée aux mêmes conclusions et je vous invite grandement à regarder cette vidéo qui est j'en suis sur plus riche et explicite que moi.
POURQUOI CE MALAISE DANS LA COMMUNAUTE NOIRE?
1. la perte d'identité
Ce qu'il faut savoir avant tout c'est
que cette dernière ne c'est pas faite du jour au lendemain car auparavant, l'homme noir ne se voyait pas comme une entité dont les traits et caractéristiques physiques (peau,
cheveux...) n'étaient esthétiquement pas beaux et par conséquent pas acceptable ...mais il se considérait comme une entité à part enitère avec ses valeurs sa
cultures...
Parlons du coté esthétique plus précisément du cheveux crépus, petit rappel de l'histoire:
Parce que connaitre nos cheuveux naturel c'est ce connaître ...
*EGYPTE PHARAONIQUE
Cette période est une référence en matière de beauté et de richesse de la coiffure africaine.
Les tresses des hommes et des femmes étaient très sophistiquées ; souvent ornementées de fils d'or et d'autres raffinements, on accordait a la chevelure un soin particulier (huile parfumée,
fleur de lotus). La coiffure symbolisait le rang de la personne.
On retrouve ce symbolisme dans toute l'Afrique.La coiffure indique l'âge, la religion, le statut marital, l'ethnie. La chevelure est également valorisée car elle est synonyme de prospérité et
de fertilité et permet, du fait qu'elle se trouve au sommet du corps, de communiquer avec le divin. Le moment de la coiffure est un moment privilégié très important pour le cercle des femmes
qui se tressent entre-elles (échanges de confidences et rires).
*LE CHEVEU EN ESCLAVAGE (a partir du 16ème siècle)
Le rapport intime que l'africain entretient avec ses cheveux va être littéralement bouleversé a partir de la traite negrière. Déportés dans des conditions
inhumaines et d'insalubrité extrême sur le continent américain et dans la Caraïbe, les Africains développent déjà sur le bateau des maladie du cuir chevelu (poux, teignes...) qui entraînent
des alopécies et des démangeaisons importantes.
Ces affections du cuir chevelu sont aggravées par une méconnaissance des plantes du "Nouveau Monde" et la difficulté d'accès aux soins pour la plupart qui travaillent aux champs.
Généralement, les hommes se rasaient la tête et portaient un chapeau et les femmes portaient des nattes sous un fichu.
Progressivement, les esclaves utilisent les ingrédients à leur portée pour leurs "soins" : maïs et kérosène pour le shampoing, café comme colorant, graisse a essieu ou graisse de porc
sur cheveu puis avec un couteau a beurre chauffé pour le lissage du cheveu, ou mélange soude et pommes de terre écrasées en guise de défrisant.
*DEBUT DU COMPLEXE
D'INFÉRIORITÉ
Durant cette période les esclaves
subissent un lavage de cerveau négatif sur leur image : le Noir est réduit a l'état de sous-homme et son cheveu est comparé au pelage d'un animal.
Les traits physiques de la femme noire sont opposés aux critères de beauté de l'époque : cheveux longs et traits fins, valorisation des métisses au teint clair et cheveux raides (d'autant
qu'ils sont les enfants illégitimes du maître).
Hiérarchie de la couleur de la peau et de la texture des cheveux dans le cercle des esclaves : naissance de la notion de beaux et de mauvais cheveux. Complexe d'infériorité transmis de
génération en génération.
*LE
CHEVEU "EN LIBERTE" (fin du 19ème siècle)
Les Noirs sont convaincus qu'un changement superficiel esthétique (peau, cheveu) l'amélioreront leur qualité de vie, il s'ensuit un développement des
crèmes éclaircissantes et de défrisage artisanal, mélanges quelques fois mortels.
*LES PREMIERS
SOINS
1905 : Madame CJ Walker aux USA invente un produit pour soigner la chute des cheveux puis développe une méthode de défrisage au fer chaud. Elle développe
sa gamme de produits et rencontre un immense succès aux USA et dans la Caraïbe.
La Caribeenne se défrise essentiellement pour les mêmes raisons que sa congénère américaine : une plus grande valorisation dans la société.
Certains leaders noirs américains tels que Booker T.Washington et Marcus Garvey dénonçaient la pratique du défrisage et considéraient que c'étaient un moyen d'imiter les Blancs.
*LA COIFFURE ENTRE 1945 ET 1964
Le défrisage devient populaire et touche de plus en plus les hommes.
Apparition du style "conk" : défrisage a base de pommes de terre, oeufs et soude (mélange utilise par Malcom X a la fin des années 40.(...)
Cette période marque la recherche active du produit miracle capable de garder le cheveu defrisé de manière permanente.
Invention du défrisage chimique en 1954 : George E.Jonhson lance un produit dit sans danger pouvant être utilisé sans fer chaud. Au milieu des années 60, nombreux
produits défrisants sont sur le marche.
Ce slogan naît de la pression sociale américaine et de l'émergence des mouvements noirs tels que le Mouvement pour les Droits Civiques (Martin Luther King), la
Nation of Islam puis Black Panthers (a la fin années 60). Les Noirs se reconnaissent pour la première fois en tant que tels et revendiquent leurs origines a travers une coiffure : l'Afro.
Afro = reflet d'une position politique + appartenance a la diaspora africaine. Répercussion dans toute la diaspora.
A partir de 1971, l'afro perd son cote politique.
Raisons : essoufflement des mouvements noirs radicaux, apparition de célébrités portant l'afro et ayant un répertoire non limitant (Jackson 5, Diana Ross ...) et succès des films de la
Blaxploitation caricaturant la vie des Noirs américains avec l'actrice Pam Grier (sex-symbole) qui a largement contribue a populariser l'afro.
Fin des années 70, l'afro et les styles naturels laissent place au marché du défrisage toujours présent.
1980 : Les femmes de la diaspora acceptent plus volontiers de porter des tresses après avoir vu une actrice blonde, Bo Dereck, qui portaient des tresses dans le film
"10".
Les cheveux deviennent un outil de mode. Expérimentation de nouvelles formes et couleurs. Apparition du Curly (permanente bouclee d'aparence mouillee)
popularisé par Mickael Jackson.
Popularisation des dreadlocks grace aux chanteur de reggea Bob Marley.
Apparition de coiffures liées au mouvement hiphop. Hommes : crane rasé avec dessins et houpettes devant ou sabot, degradé(...). Femmes : coiffures defrisées extravagantes (volumineuses et
originales).
Développement du tissage et des perruques aux USA. Essor grâce aux célébrités noires américaines (Naomi Campbell, Tira Banks, Janet Jackson...). Il se
développe en France depuis le milieu de années 90 et aujourd'hui, il est largement utilisé par les femmes noires avec ou sans défrisage chimique.
Les locks... Toute une histoire, un conte même...
Il était une fois, Bob Marley ...
et depuis l'art de vivre rastafari, le culte de la terre nourricière et la musique reggae avaient trouvé et un porte étendard, et une coiffure emblématique...les dread locks.
Cependant, des locks, il y en a de styles divers, ... bradelocks, dreadlocks, sistalocks, freeform, silcky, etc... elles sont toutes différentes et uniques, comme les individus, et il ne faut
pas croire qu'elles ne sont pas "coiffables", ni féminines! Tant de préjugés se faufilent dans leur sillage qu'on en oublie leur beauté : elles permettent d'explorer une autre esthétique,
plus audacieuse, pour un soir, une année, ou toute une vie...
Bien que de nombreuses personnes, (acteurs, chanteurs, black panthers, etc...) on essayé de revaloriser la coiffure afro il reste encore du travail à faire car bon nombre d'entre nous et surtout les femmes consisteront encore nos cheveux comme "pas beaux"...justement, penchons nous sur la notion de beau cheveux.
Notion de beau cheuveux:
La notion de beaux ou mauvais cheveux n'est qu'une petite partie du complexe d'infériorité en général ( revoir la partie du complexe d'infériorité plus haut)
Nous n'avons pas la même définition du "beau et mauvais cheveux" que les européens.Pour nous plus ton cheveux tend vers le raide (métissé ...) plus il est beau et plus ton cheveux tend vers le crépus plus il est mauvais .
Je ne suis pas une experte en cheveux etc.. mais ce qui est sur c'est que la notion de beau cheveux n'a rien à voir avec le type de cheveu, qu'ils soient de type européen asiatique ou africain.
Et je n'ai non plus la définition exacte du beau cheveux mais je sais que les adjectifs comme sain, brillant etc...à coup sur font certainement partie de la notion de beau cheveux.
Alors il va falloir se rééduquer, réinstaurer ce qu'on a occulté, ce que je veux dire par là c'est que beaucoup de filles n'ont plus l'habitude de se voir avec les cheveux naturels , elles passent d'un tissage à un autre au point qu'elles ne prêtent plus attention à leur cheveux , elles ne leur consacrent qu'un minimum de temps avec un minimum de soin persuader que cette matière crépus et bah on peut rien en faire.
Donc il va falloir changer certaines idées reçues et se dire que le beau cheveux n'est pas lié au type de cheveux mais au soin qu'on lui apporte .
Bien que ce n'est que tout récemment que des entreprises, des marques de produits se
soient intéressées au type de cheveu crépu (car la plus part du temps c'est plus des produits visant à dénaturer le cheveux crépus pour le faire tendre vers le type européen) il n'en demeure
pas moi qu'il y'en a sur le marché ( des salons spécialisés, des gammes de soins) qui permettent de rendre les cheveux crépus fort, brillant , sain et améliore leur
aspect.
De plus nous, les femmes africaines sommes au sommet de la pyramide en ce qui concerne les
dépenses en matière d'esthétiques ( soin du corps et capillaires) le comble dans tous cela c'est que ses bénéfices ne sont même pas pour le public concerner mais pour des firmes
occidentales.
Les grosses multinationales ont suent exploités ce complexe que nourrissent les femmes noires vis à vis des européennes en leur concoctant des produits soient disant capable de leur donner des cheveux raides comme le type occidental et je ne parle même pas des crèmes pour éclaircir la peau.
Et de se fait ces sociétés contribuent à maintenir ce complexe et cette envie de se rapprocher du type européen et par conséquent de se
dénaturaliser.
Sachez que le choix est vaste, ils est multiple, il n'a pas de limite
car la limite n'est pas ce que peut faire votre cheveu crépu, mais bien ce qui peut germer dans votre imagination... Et si vous en manquez encore aujourd'hui, ces pages se veulent la muse qui
vous chuchote à l'oreille comment embellir votre crêpe...
Quelque soit votre choix soyez belle, aimez vos frisettes : elles vous le rendront !
Aujourd'hui tous les styles de coiffures noires se côtoient : défrisage, tissage, perruque, mèches, et les styles
naturels.
Depuis 5 ans, on assiste a un véritable engouement pour les "tresses collées afro" pour les hommes. Les femmes, elles, portent davantage l'afro et les tresses. Les médias ont joue une part
importante en affichant des célébrités noires avec ces différentes coiffures."
Le lien pour l'interview de Mme Juliette Smeralda :